L’Association Internationale de Signalisation Maritime (AISM) s’occupe de tout le balisage du territoire français incluant les Départements et Territoires d’Outre Mer DOM-TOM.
L’AISM découpe la France en deux parties avec la région A (la France métropolitaine, la Réunion, la Polynésie et la Nouvelle Calédonie) et la région B (l’Amérique avec la Guyane et les Antilles).
Dans la Région B, les marques latérales présentent une inversion des couleurs.
Le balisage est comparable à notre code de la route. Il permet au marin de naviguer et ainsi repérer les entrées de port ou des rocher à fleur d’eau.
Le balisage de l’AISM s’applique aux marques spéciales, d’eaux saines, de danger isolé, latérales, cardinales et de dangers nouveaux.
Il y a deux types de marques :
Voici les différentes formes que peuvent prendre le balisage aussi bien à terre qu’en mer. Ici les couleurs et symboles au sommet de la balise n’ont pas été représentés.
Une marque (ici en l’occurrence une marque cardinale Nord) est définie par trois critères :
Les marques d'eaux saines | Les marques de danger isolé | Les marques spéciales | |
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Rôle de la marque | Indiquent qu’il n’y aucun danger pour la navigation. Elles se trouvent généralement au milieu d’un chenal pour définir les alignements de navigation. | Marque mouillée à la verticale du danger. Elle peut indiquer un rocher à fleur d’eau, des hauts fonds… | Indiquent des zones militaires, des fermes aquacoles, de séparation du trafic… |
Modèle de la marque | |||
Forme de la marque | Bouée, espar ou fuseau | Bouée charpente ou espar | Quelconque |
Couleur | Bandes verticales rouges et blanches | De haut en bas : Noire/Rouge/Noire | Jaune |
Voyant au sommet | Une boule rouge | Deux boules superposées noires | Forme X jaune |
Couleur du feu | Blanc | Blanc | Jaune |
Rythme du feu | Isophase, occultations un éclat long toutes les 10 secondes ou lettre A en morse | 2 éclats groupés | Quelconque, autre que ceux utilisés pour les marques dangers isolés, eaux saines, cardinales. |
Les marques latérales se trouvent généralement à l’entrée d’un port, pour indiquer un chenal, un abri, une rivière…
Un sens conventionnel est défini.
En venant du large et en entrant dans un port, les marques latérales se trouvent à droite du bateau pour la marque latérale tribord (verte avec un triangle vert au sommet) et à gauche du bateau pour la marque latérale bâbord (rouge avec un rectangle rouge au somment. En sortant du port, le sens s’inverse.
Les marques cardinales indiquent un danger : rocher isolé, haut fond… Par rapport au danger qu’elle signale, une cardinale est toujours placée selon ses caractéristiques. Exemple : une cardinale Sud est placée au Sud du danger donc le danger est au Nord ; le marin doit passer au Sud.
Quand un bateau rencontre une cardinale, il doit naviguer sur le même point cardinal que celui indiqué par la marque.
Exemple : si un bateau navigue vers l’Ouest et rencontre une cardinale Nord , il doit passer au Nord de la cardinale car elle est placée au Nord du danger.
Lorqu’un bateau accède à une plage il doit emprunter le chenal matérialisé par les bouées suivantes :
La zone de baignade est délimitée par des bouées jaunes :
La signalétique ci-dessous est utilisée pour apporter des informations sur la pratique d’activités dans certaines zones. Les pictogrammes (dessins) peuvent être placés sur une bouée ou en bord de plage (trottoirs).
Autorisé pour | Interdit pour | |
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Navigation pour les embarcations de sport ou de plaisance | ||
Navigation pour les bâtiments motorisés (navires à moteur, motos de mer) | ||
Navigation pour les navires à voile | ||
Pratique de la planche à voile | ||
Pratique du ski nautique | ||
Navigation pour les bâtiments qui ne sont ni motorisés, ni à voile | ||
Baignade |
Les engins pyrotechniques sont universellement identifiés en tant qu'excellents signaux de détresse.
Ils restent cependant potentiellement dangereux pour les dommages et les dégâts matériels qu'ils peuvent occasionner s'ils ne sont pas correctement manipulés.
Ils doivent être aisément accessibles.
Il est obligatoire d’avoir à bord du matériel non périmé. Une fois la date de péremption expirée, ils peuvent être conservés comme matériels supplémentaires.
Les dispositifs pyrotechniques visuels doivent être stockés dans un récipient étanche rouge ou en orange, portant la mention signaux de détresse ou fusées et si possible dans un endroit sec et frais.
Les signaux de détresse visuels non-pyrotechniques doivent être en état et aisément accessibles.
Modèle | Renseignements | Visibilité Audition | Durée | |
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Pavillon de détresse rouge | Des gilets de sauvetage, vêtements ou toute autre pièce de tissu frénétiquement agités. | Jour uniquement. | ||
Signal de détresse SOS | Le signal de détresse peut être émis à l’aide d’une lumière, d’une corne de brume, d’un GPS… | Jour et nuit. | ||
Pavillon NC | Code International N « November » et C « Charlie » l’un sur l’autre.Il est plus distinctif une fois attaché et ondulé au moyen d'une gaffe ou d'une rame. | Jour uniquement. | ||
Balancement des bras C | Mouvements lents et répétés de haut en bas des bras. | |||
Pavillon carré avec une boule au-dessus ou au dessous | Jour uniquement. | |||
Le miroir de signalisation | A utiliser avec le soleil | Jour uniquement | ||
La lumière électrique | Faire clignoter sa torche selon le signal de SOS. | Nuit uniquement. | ||
La lumière stroboscopique | La lumière stroboscopique ou à éclats blancs est utilisée sur les lampes flottantes à allumage automatique lors d'un chavirage de bateau ou comme équipement individuel accroché au bras. | 2 miles. | Une dizaine d'heures. | |
La lumière chimique ou bâton luminescent (lightstick ou cyalume) | Avantages : pas de batterie, bon marché résiste à l'eau, insubmersible ni flamme, ni étincelle, ni chaleur, non toxique, ininflammable. A balancer au bout d’une corde. | 360°. Quelques milles. | Après percussion 8 à 12 heures. | |
Klaxon, corne de brume ou sifflet | Emission d’un son continu prolongé ou le signal en morse SOS. | Jour et nuit. | ||
Emission d’un appel de détresse au moyen d'une radio VHF | Dans une situation de détresse, sur le canal 16 de la VHF, répéter trois fois "MAYDAY". Attendre une réponse et donner : position, nature de l’incident, nombre de personnes à bord, nom du bateau. VHF :156,8 MHz - Canal 16 et BLU :2 182 kHz | Jour et nuit. |
De jour, un plongeur en détresse frappe rapidement plusieurs fois la surface de l'eau.
De nuit, le geste est identique mais avec une lampe.
Dans les deux cas, le plongeur en détresse peut compléter ces signaux de détresse par le sifflet de son gilet de stabilité.
Le plongeur en détresse peut également utiliser sa lampe pour émettre le signal SOS en morse.
Il existe de nombreux cas où les zones de navigation sont réglementées.
Les raisons en sont variées comme la sécurité de baigneurs, des zones militaires ou des zones de trafic intense.
Il existe trois types de zones réglementées en bord de plage :
La signalétique ci-dessous est utilisée pour apporter des informations sur la pratique d’activités dans certaines zones. Les pictogrammes (dessins) peuvent être placés sur une bouée ou en bord de plage (trottoirs).
Autorisé pour | Interdit pour | |
---|---|---|
Navigation pour les embarcations de sport ou de plaisance | ||
Navigation pour les bâtiments motorisés (navires à moteur, motos de mer) | ||
Navigation pour les navires à voile | ||
Pratique de la planche à voile | ||
Pratique du ski nautique | ||
Navigation pour les bâtiments qui ne sont ni motorisés, ni à voile | ||
Baignade |
Les pavillons ci-dessous signalent la présence de plongeurs. Ces pavillons peuvent être portés sur un bateau de taille plus ou moins importante mais ils peuvent aussi être installés sur des bouées en bord de plage.
Lorsqu’un bateau rencontre un de ces trois pavillons, il doit passer à 100 mètres au moins du bateau de plongée.
Du fait du trafic maritime important et afin d’éviter les accidents, des systèmes de circulation pour les bateaux de commerces ont été mis en place afin d’organiser et de réguler ce trafic.
Les rails de circulation permettent aux remorqueurs, type Abeille Flandre, de les prendre en charge s’il y a une avarie à bord et ainsi éviter l’échouage prématuré de ces bateaux.
L’exemple le plus parlant est le rail d’Ouessant situé au large de l’île d’Ouessant.
A l’échelle locale, il existe également des régulations du trafic maritime. Prenons l’exemple de la baie de Cannes qui est un lieu où le trafic maritime est important (surtout pendant la saison estivale). De ce fait, des zones réglementent la vitesse et le mouillage des bateaux.