Escale 1 : Pourquoi la coque a cette forme ?

Les différents types de coques

Les engins à voile les plus communs sont répartis en quatre catégories les planches à voile, les monocoques, les multicoques et les engins hybrides.

Les planches à voiles se divisent en planche longue avec dérive pour l’initiation et les funboards pour des conditions de vent fort (planche de vague, de slalom…).
La catégorie des monocoques comprend tous les bateaux à une seule coque bien que la variété des gréements varie d’un bateau à l’autre (dériveur lestés ou non, les quillards…).
La famille des multicoques comprend tous les bateaux avec deux ou trois coques : catamaran ou trimaran.

Les engins hybrides mélangent les gréements et les coques.

Ici, nous avons un engin de vitesse car le bateau monte sur des foils (sorte de ski à l’extrémité de la coque bâbord). Son gréement est double et les voiles sont des voiles planche à voile. Mais il existe d’autres hybrides comme « Yellow Pages » qui s’élançait pour battre des records de vitesse.

De nouveaux engins hybrides ont fait une apparition en force ces dernières années : les kite-surfs ou fly-surfs. Ils sont composés d’une planche et d’une aile type parapente.

 

L’évolution des coques et la nomenclature (X)

Depuis quelques années les carènes ne cessent d’évoluer. Les dessins ci-dessous ne sont qu’un petit reflet de l’évolution des carènes car ils existent une multitude de combinaisons. Les dessins ne sont pas à l’échelle.

  • Le dessin numéro 1 représente un galion (tel que celui de Christophe Colomb quand il a découvert l’Amérique) avec un tirant d’eau important donc un carène ayant un mauvais profil.
  • Le dessin numéro 2 représente une carène ancienne génération. Le volume d’eau déplacé est très important. Cette carène pourrait être celle de Joshua célèbre bateau de Bernard Moitessier.
  • Le dessin numéro 3 représente une carène nouvelle génération. Avec un bulbe (lest au bout de la dérive), le volume d’eau déplacé est plus faible que pour les coques numéros 1 et 2.
  • Le dessin numéro 4 représente un type de carène expérimentale utilisée lors de la Coupe de l’América. Le volume d’eau déplacé reste faible.

Les dessins présentent une liste non-exhaustive des différents éléments qui composent une coque de voilier et un flotteur de planche à voile.

 

Les systèmes de dérive

Il existe cinq systèmes de dérive.

La dérive sabre est un système où la dérive se lève et s’abaisse verticalement à la main. La dérive glisse dans le puit de dérive. Sous la coque, pour affiner l’écoulement de l’eau au niveau de la dérive, il y a « les lèvres » qui sont posées de chaque coté du puit de dérive et se rejoignent l’une sur l’autre pour éviter que l’eau ne remonte le long du puit de dérive. Ce système se retrouve notamment sur « l’Optimist » et « l’Equipe ». La dérive pivotante est un système où la dérive bascule dans la longueur du bateau de l’horizontale à la verticale et inversement. Un système de palans permet de faire pivoter la dérive manuellement. Ce système de dérive équipe la plupart des dériveurs en double comme « le 420 », « le 470 »… La dérive lestée est un intermédiaire entre la dérive et la quille. Ce système de dérive se trouve sur les monocoques habitables. Le système de relevage est celui de la dérive sabre. Ce type de dérive permet à un habitable de s’approcher prés d’une plage, d’entrer dans des ports au chenal peu profond. La quille est une dérive fixe lestée en plomb. La quille se trouve sur tous les bateaux habitables de croisière et de course en série. La forme (profil) a beaucoup évoluée avec le temps. Le schéma ci-contre montre un profil assez évolué, proche des tendances actuelles. La quille pendulaire se rencontre exclusivement sur les quillards et en général sur les bateaux de course. La quille pendulaire se déplace dans le sens latéral du bateau du côté opposé à la gîte. La quille se déplace pour augmenter le couple de rappel et remettre le bateau à plat et ainsi retarder les prises de ris quand le vent forcit. Quand la quille pendulaire se déplace au vent du bateau, elle augmente le couple de rappel ou de redressement.
 

La check-list

Comme le gréement ou une voile, la coque ou le flotteur doivent faire l’objet de vérifications attentives. Court-circuiter cette étape peut mettre en danger l’équipage lors de la navigation. Il en va de la qualité de la navigation et de la sécurité de l’équipage.

  • La planche à voile
Flotteur
Etat général du flotteur
Antidérapant
Fixation aileron
Rail : fixation, fonctionnement
Dérive : état, fonctionnement
Footstraps : fixation et réglages
Vis de vidange (purge) fermée
Bout de remorquage
  • Le catamaran – Le dériveur - L'habitable
Coque
Etat général de la coque : pas de trou
Vide vite : fonctionnement
Bouchon avec joint
Trappes d’accès
Cadènes, patte d’oie
Fonctionnement du système de direction
Fonctionnement du système de safran
Trampoline : déchirure, sandow
Articulation stick
Bout de remorquage : état, fixation
Sangles de rappel : état, fixation, réglages

Cette check-list n’est pas exhaustive, l’équipage doit se l’approprier et l’adapter à la qualité du matériel et au type de support.