Quand un bateau avance, le plan de voilure doit être réglé selon la résultante du vent réel et du vent vitesse appelée le vent apparent, et non selon le vent réel.
Les trois vents en action sur le plan de voilure sont les suivants :
Attention, il faut distinguer deux types de terminologie quand le vent apparent se modifie en direction :
Mais quelque soit la terminologie, les actions sur les commandes sont identiques.
En météorologie, le vent réel n’est pas stable en direction. Il peut être perturbé par une côte, un obstacle ou tout simplement varier de façon naturelle.
Nous considérons que les vents réel et vitesse restent constants en intensité pour faciliter les explications.
L’équipage agit sur les commandes de direction (gouvernail) et de propulsion (écoutes) pour obtenir un angle d’incidence optimal et conserver un écoulement laminaire sur le plan de voilure.
Nous allons maintenant voir les variations d’intensité du vent réel. Nous considérons que la direction du vent réel est stable et que le vent vitesse reste constant en intensité.
Ici les termes "refusant" et "adonnant" peuvent être employés.
Quand le vent réel varie en intensité, le vent apparent VA change de direction.
L’équipage agit sur les commandes de direction (gouvernail) et de propulsion (écoutes) pour obtenir un angle d’incidence optimal et conserver un écoulement laminaire sur le plan de voilure.
La variation du vent vitesse en intensité entraîne une variation du vent apparent. Dans ce cas, on parle de rotation du vent (et non plus d’adonnante et de refusante).
Le vent vitesse est le vent que l’on sent quand on court dans un gymnase. Il s’oppose à 180 degrés par rapport au déplacement de notre bateau. Le vent vitesse varie en intensité.
Ces variations du vent vitesse sont dues :
Nous considérons que le vent réel reste constant en direction et en intensité.
L’équipage agit sur les commandes de direction (gouvernail) et de propulsion (écoutes) pour obtenir un angle d’incidence optimal et conserver un écoulement laminaire sur le plan de voilure.
Le schéma ci-dessous présente des variations des vents réel VR, vitesse VV et apparent VA lors d’un départ au surf suivi d’un enfournement.
Le pomping, le rocking, le virement bascule ou le hoching sont des manœuvres consistant à faire gagner de la vitesse et donc du temps à l’engin soit dans de la vitesse pure soit dans une manœuvre.
En compétition, l’ISAF a, dans les règles de course, réglementé l’utilisation de ces techniques : tant de fois par vague.
Le pomping, le virement bascule et le rocking sont des techniques où le gréement (plan) se déplace dans le vent (fluide) afin que les deux vitesses (fluide et plan) s’additionnent donc résultat la vitesse du fluide sur le plan est beaucoup plus importante donc la force aérodynamique est plus importante.
Le véliplanchiste est en opposition penché vers l’avant du flotteur, ses bras sont tendus vers l’arrière. Le gréement est vers l’arrière du flotteur. La chute du gréement se ferme (commande porte) progressivement.
Le véliplanchiste d’un coup sec et continu déplace son gréement, qui était sur l’arrière du flotteur, vers l’avant du flotteur (mouvement essuie-glace). Puis, il maintient le gréement bloqué vers l’avant du flotteur un instant pour utiliser toute la force aérodynamique créée dans ce mouvement.
Après avoir maintenu le gréement bloqué sur l’avant du flotteur, le véliplanchiste va ouvrir la chute du gréement (porte). Mais attention, l’ouverture de la chute de la voile doit être contrôlée en fonction de la direction par rapport au vent. Si la planche à voile est au prés il faut ouvrir un tout petit peu la voile. Si la planche est au grand largue l’ouverture de la voile est plus grande.
Le gréement repasse de l’avant à l’arrière du flotteur (essuie-glace). Puis le mouvement cyclique recommence, le véliplanchiste referme la chute de la voile ensuite le gréement repart sur l’avant et ainsi de suite.
La première décomposition se fait selon l’axe de la route suivie.
Deux forces s’exercent: la composante propulsive Cp, et la composante de dérive Cd.
La composante propulsive représente la force qui a tendance à faire avancer le bateau.
La composante de dérive est la force qui fait déraper le bateau sur le côté. Elle est notamment responsable de la « marche en crabe » du bateau.
La deuxième décomposition se fait selon l’axe du fluide. Dans ce cas, nous parlons de portance P et de traînée T.
La portance est la force qui tend à faire avancer le bateau. La traînée représente toutes les forces opposées à l’avancement.
Exemple : une voile comportant de gros plis car mal étarquée a une traînée plus importante qu’une voile sans plis étarquée correctement.
Un réglage de voile optimal (dit correct) a une portance importante et une traînée faible (cf. à la polaire d’une voile) donc un angle d’incidence optimal.
En aviation, le principe de fonctionnement d’une aile d’avion est le même que celui d’une grand-voile ou d’un foc sur un bateau. On retrouve les mêmes forces en présence.
Sur l’aile d’avion, il se produit les mêmes phénomènes qu’en voile :
L’augmentation de l’angle d’incidence et l’accélération de l’avion accroît la portance et la traînée.
Le pilote agit sur les commandes pour faire varier cet angle afin de faire prendre ou perdre de l’altitude à son avion.
Toutes les forces en action sur un plan de voilure lorsqu’un voilier avance sont représentées sur le schéma.
Des éléments peuvent influencer la force aérodynamique FA.
Elle est proportionnelle à :
La polaire d’une voile est la représentation graphique du rendement (portance et traînée) d’une voile.
Le rendement optimal d’une voile dépend de plusieurs facteurs :
La polaire est un graphique avec en abscisse la traînée (parallèle au fluide) et en ordonnée la portance (perpendiculaire à la traînée).
En premier lieu est placé la force aérodynamique, tout en conservant les mêmes caractéristiques (origine, sens, direction et intensité).
Ensuite pour lire les valeurs relatives de la traînée et de la portance, il faut les projeter respectivement sur l’axe des ordonnées et des abscisses.
La courbe montre pour différents angle d’incidence les valeurs maximales de la portance et de la traînée.
Il existe d’autres polaires comme les polaires de vitesse.
Le bateau conserve le même angle axe bateau/axe vent. Par contre, sur le bateau il y a trois angles d’incidence voile/vent, nommé α « Alpha » différents. S’il y a trois angles d’incidence il y a alors trois forces aérodynamiques. Ces trois forces ont été reportées dans le graphique de droite (la polaire d’une voile). Les trois forces ainsi reportées ont conservé leurs caractéristiques (origine, sens, direction et intensité).
Sur le graphique se trouve en abscisse la traînée (toujours parallèle au fluide) et en ordonnée la portance (perpendiculaire à la traînée). Les FA 1, FA 2 et FA 3 ont des angles d’incidence respectifs de 20°, 45° et 80°.
Le graphique permet de mettre en exergue les observations suivantes :
Par conséquent, il est intéressant de voir sur la polaire de la voile que l’angle d’incidence optimal pour cette voile est bien autour de 20°.
La polaire d’une voile représente le rendement d’une voile avec différents réglages de bordure.
Ici les angles bateau/vent et d’incidence sont constants. Seul varie le volume de la voile. Les trois voiles sont représentées en bleue, rouge et noire.
Là encore, la polaire de la voile permet de mettre en évidence les rendements des différents trois volumes de la voile :