Les courants marins

Les courants océaniques sont des déplacements d’eau dans le sens horizontal et vertical. Ces déplacements sont beaucoup plus lents et réguliers que ceux des courants aériens. Ils sont néanmoins régis par les mêmes phénomènes.
Ils résultent de :
- L’inégalité de répartition de l’énergie solaire entre l’équateur et les pôles ;
- La rotation de la Terre (la force de Coriolis dévie les courants marins vers la droite dans l’hémisphère Nord).

Le mécanisme des saisons agit également au niveau océanique et va avoir une influence sur le sens de déplacement de certains courants marins.Les courants marins vont être également liés aux moussons ainsi qu’aux phénomènes El Nino et El Nina.

Les courants océaniques ont une influence sur le climat (réchauffement ou refroidissement) de certaines zones côtières et par conséquent sur le type de végétation. On peut prendre comme exemple la Norvège qui développe des cultures maraîchères en bordure de l’océan Atlantique malgré une latitude élevée. Ce pays bénéficie de l’influence du Gulf Stream qui est un courant chaud.

La différence essentielle entre les courants marins et les courants atmosphériques réside dans la très grande inertie thermique des océans.
On considère que l’océan réagit avec deux mois de retard par rapport à l’atmosphère.La température de l’air sur 24 heures varie de manière significative alors que la température de l’eau reste quasi constante sur la même durée.

Les eaux de surface se réchauffent et se refroidissent très lentement sauf dans certains cas particuliers (les phénomènes d’upwelling correspondant à la remontée des eaux profondes froides en surface). Les phénomènes d’upwelling se produisent notamment sur les bancs de Terre Neuve (Canada).

La densité des eaux dépend de la température et de la salinité. Les eaux denses tendent à s’enfoncer alors que les eaux moins denses remontent en surface.
Pour illustrer ce phénomène, prenons deux exemples.
A l’embouchure des fleuves, l’eau douce, moins dense que l’eau de mer ; se répand en surface.
Dans le détroit de Gibraltar, lieu de rencontre des eaux méditerranéennes et atlantiques ; les eaux méditerranéennes chaudes, plus salées et plus denses que les eaux atlantiques coulent à 200 mètres de profondeur pour ressortir ensuite dans l’océan Atlantique.

Les courants de surface se déplacent plus vite que les courants de profondeur. Le déplacement des eaux de surface est soumis à l’action du vent et des marées. Les eaux profondes se déplacent très lentement et on estime qu’en Méditerranée il faut plus de mille ans pour renouveler les eaux du bassin.